La grâce vient de Dieu et ici, plus précisément de l’Eglise, mais c’est tout un. Aussi, est-ce dans une attitude d’humble gratitude que nous la recevons, et la joie qui nous habite est profonde.
Nous allons poursuivre ensemble la voie qui nous est tracée sur le modèle de la maison de Nazareth, cette petite maison de la Vierge, qui a abrité Jésus durant trente ans, discrètement, silencieusement.
Mais nous allons poursuivre avec assurance, celle des premiers disciples, après la Pentecôte, eux qui « annonçaient la parole de Dieu avec assurance ». Acte des Apôtres 4.31
C’est ainsi que nous pouvons, nous aussi, parler et témoigner, annoncer la présence de Jésus en nos cœurs ; son ardent désir d’être adoré en Son Corps et en Son Sang ; répandre ce courant d’adoration à travers le monde, pour consacrer le monde à l’Eucharistie.
Telle est notre belle vocation ; telle est notre incessante mission.
C’est le don de force, don de l’Esprit Saint, que l’Eglise répand en nos cœurs, par cette décision de Reconnaissance, concrétisée le 25 juin 2007 à Rome, par une cérémonie d’une rare qualité. Moment intense ! Il s’agit véritablement d’un évènement de Nouvelle Pentecôte.
C’est ainsi que je l’ai reçu et que je la reçois encore. Comme une flamme ardente ! Cette flamme, je vous l’apporte, je vous la donne ; je la dépose en vos cœurs afin qu’elle y habite.
Je vous en prie, ne la laissez pas périr ! Ne la laissez même pas faiblir.
Mais entretenez-la pour qu’elle s’élance et brille joyeusement aux yeux des hommes. Le Christ nous a appelés. Il nous reconnaîtra à notre flamme toujours plus brûlante. C’est la parabole de la lumière qu’on ne peut mettre sous le boisseau.
C’est aussi la parabole des talents. On ne peut les enfouir, mais il s’agit de les faire prospérer. Notre liberté et notre responsabilité personnelles sont, là, engagées.
A toute grâce correspond une nouvelle responsabilité ; un plus grand don de soi. Or la Reconnaissance qui nous est donnée nous touche comme cette flamme de Pentecôte ; elle touche tous les membres des Maisons d’adoration. Elle les atteint, et les rejoint, là où ils se trouvent. Elle confirme leur engagement à la suite du Christ et les choix de vie qu’il implique. Mais comme au jour de Pentecôte, elle est un envoi en mission de l’Eglise pour transmettre et faire fructifier.
« Je vous ai choisis pour que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure » Jn 15,16
Allez ! Portez du fruit !
Je sais que bien d’entre vous l’ont fait et le font encore, avec beaucoup de cœur, de dévouement, sans compter leur peine, en vrais serviteurs du Christ et de son Eglise. Mais pour raviver cette union au Christ, sans laquelle il ne peut y avoir de fruit, je vous invite à relire la parabole de la Vigne (Jn 15, 1-8). Tels les sarments attachés à la vigne, soyons toujours plus attachés à Jésus.
Le décret du Concile Vatican II, n.4, sur l’apostolat des laïcs fait référence à ce passage de l’Evangile et le commente ainsi : « le Christ, envoyé par le Père étant la source et l’origine de tout l’apostolat de l’Eglise, il est évident que la fécondité de l’apostolat des laïcs dépend de leur union vitale avec le Christ. »
Le Pape Jean-Paul II a repris l’image de la Vigne et des sarments, dons son exhortation apostolique post-synodale « Christi fideles laïci ».
Il faut relire ces pages que je propose aux Maisons d’adoration comme méditation tout au long de cette année, lors des réunions de prière dans les maisons.
Pour que notre joie soit complète, je veux enfin vous dire la joie de l’Eglise. Oui, l’Eglise est heureuse. Peut-être n’avions-nous pas pensé à cet aspect des choses.
L’Eglise par le siège de Pierre, se réjouit d’accueillir en son sein les maisons d’adoration. Avoir conscience que celles-ci peuvent rendre heureuse cette Mère bien aimée, est un supplément de joie ; c’est même une des plus grandes joies que l’on puisse connaître ici-bas, car c’est une joie qui demeure.
Puissent, en retour, les Maisons d’adoration contribuer à rendre toujours davantage l’Eglise plus belle !
Dans l’action de grâce avec vous tous, je serai à Lourdes en la fête du 15 août, pour dire à Marie notre Mère et Mère de l’Eglise, notre infinie gratitude.
Notre joie est la joie de Marie.
Notre joie est la joie de l’Eglise.